« ...et quand
j’ai voulu
savoir où j’étais,
je me trouvais
au beau milieu
des rues... »
Roberto Bolaño
« De la vie, de la vie.
Du rouge et du bleu.
Du rêve et du sang.
Comme dans les contes. »
Blaise Cendrars
Note Bernard Plossu
C’est une lecture qui m’a conduit à Mexico...
Je suis parti sur les traces des Détectives sauvages de Roberto Bolaño et, très vite, j’ai posé le livre pour me laisser entrainer par la pulsation de la ville...
C’est une fascination pour le roman de Roberto Bolaño Les détectives sauvages dans ce qu’il offre d’appel au souffle,
à la joie, à la liberté qui m’a poussé à partir sur ses traces. Une quête « sauvage » sur les traces du désordre originel qui a préludé
à l’écriture de ce texte, ce qu’il reste de cette fiction au Mexique aujourd’hui. Je suis parti suivre la trajectoire du personnage principal Juan Garcia Madero
dans la première partie du livre : Mexicains perdus à Mexico. Suivre l’errance de ce jeune poète qui arrête subitement ses études de droit
pour s’abandonner aux rues du Distrito Federal, au présent, à l’aventure, à la découverte de ses désirs.
Les premiers jours j’emboitais son pas, retrouvais les bars qu’il avait fréquentés, les trottoirs qu’il avait arpentés,
les bancs sur lesquels il passait ses journées à lire, et progressivement, je me libérais de ce guide, oubliais Bolaño et me laissais glisser dans la vie qui s’offrait...
Ce projet est à prendre comme la continuité d’une narration fragmentée, une quête, un désir effréné
de plonger dans une lecture, qui m’a mené, par les détours de la fiction, à plonger dans l’immensité du Distrito Federal de Mexico.
« Des fois je rêve que je me retrouve
dans une ville qui est Mexico
mais qui en même temps n’est pas Mexico.
Je veux dire une ville inconnue,
mais moi je la connais
à cause d’autres rêves. »
Roberto Bolaño
« Faire apparaître les sensations nouvelles.
Subvertir la quotidienneté.
OK. Lâchez tout à nouveau.
PARTEZ SUR LES ROUTES. »
Roberto Bolaño, Mexico 1976